PEA (plan d’épargne en actions)

Le PEA est une enveloppe fiscale constituée d’un compte-titres associé à un compte espèces (ou d’un contrat de capitalisation) ouvrant droit à un régime fiscal favorable. Il en existe deux types : le PEA “classique” et le PEA “PME-ETI”.

1. Ouverture et types

Toutes les personnes physiques majeures fiscalement domiciliées en France (métropole et DOM) peuvent ouvrir un PEA “classique”. En revanche, le PEA “PME-ETI” est réservé aux seuls contribuables fiscalement domiciliés en France : il ne peut donc s’agir que du contribuable lui-même ou de son époux ou partenaire pacsé soumis à imposition commune.

PEA bancaire

Ouvert auprès d’un établissement financier (1) : ouverture d’un compte-titres associé à un compte espèces.

PEA assurance

Ouvert auprès d’une compagnie d’assurance : signature d’un contrat de capitalisation.

(1) Établissements de crédit et entreprises d’investissement, y compris entreprises d’investissement établies dans un autre État de l’Union européenne ou partie à l’Espace économique européen, Banque de France et Caisse des dépôts et consignations.

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2. Versements et gestion
Remarque

Il est impossible de transférer sur un PEA des titres détenus par ailleurs. Les ventes à soi-même de titres déjà détenus afin de les transférer vers un PEA sont interdites.

Remarque

Le plafond de capitalisation boursière au-delà duquel une société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation n’est plus éligible au PEA “PME-ETI” a été porté à 2 Mds € (au lieu de 1MD € auparavant). Ce plafond de capitalisation boursière est désormais le seul critère d’éligibilité au PEA “PME-ETI” pour les entreprises cotées (il n’y a plus de conditions liées au nombre de personnes employées ni au montant de chiffre d’affaires annuel ou de total de bilan). À défaut de précision, ces dispositions sont applicables depuis le 15.06.2024.

Les conditions d’éligibilité aux PEA ont par ailleurs été assouplies en y admettant, notamment, les fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF) structurés via un fonds professionnel spécialisé. La mesure vise renforcer à la place du capital-investissement et des titres de sociétés non cotées dans le PEA. Le but est de soutenir le financement de ces sociétés, dans l’objectif qu’elles octroient ensuite ces financements à leur décarbonation et à leur transition écologique. Désormais, sont également éligibles au PEA “classique” les droits préférentiels de souscription (DPS) et les bons de souscription d’actions (BSA) attachés aux actions et parts de SARL éligibles au plan.

Remarque

Le titulaire du PEA, son conjoint ou partenaire de Pacs et leurs ascendants et descendants ne doivent pas détenir (ou avoir détenu au cours des 5 années précédant l’achat des titres dans le cadre du PEA) une participation directe ou indirecte supérieure à 25 % des droits dans les bénéfices sociaux de sociétés dont les titres figurent au plan.

Le plafonnement des frais exclut les éventuels frais de gestion sous mandat ou de gestion conseillée.

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3. Transfert, cession et clôture

Le transfert d’un PEA d’un organisme gestionnaire à un autre ne constitue pas un retrait, s’il porte sur l’intégralité des titres et espèces figurant sur le plan.

La cession d’un PEA est impossible.

Principaux cas de clôture (1)

  • Décès du titulaire.
  • Retrait ou rachat, total ou partiel, avant 5 ans, sauf cas particuliers (2) (3) (4) .
  • Conversion des capitaux en rente viagère après 5 ans.
  • Détention de plusieurs PEA de même nature par une même personne.
  • Dépassement du plafond légal de versements.
  • Inscription de titres non éligibles ou maintien de titres ne répondant plus aux conditions d’éligibilité.
  • Démembrement de titres figurant sur le PEA.
  • Rattachement du titulaire de PEA à un autre foyer fiscal.

(1) Le transfert hors de France du domicile fiscal du titulaire d’un PEA n’entraîne pas la clôture automatique du plan, sauf s’il a lieu dans un État ou territoire non coopératif.

(2) Les retraits “Dutreil” : les rachats affectés dans les 3 mois à la création ou à la reprise d’une entreprise n’entraînent pas la clôture du plan.

(3) Le plan n’est pas clos lorsque le retrait ou le rachat résulte d’un licenciement, d’une mise à la retraite anticipée ou de l’invalidité du titulaire du plan ou de son conjoint ou partenaire pacsé.

(4) Les retraits et les rachats partiels après 5 ans de fonctionnement du plan sont autorisés sans entraîner sa clôture ni le blocage des nouveaux versements.

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4. Fiscal

Pendant toute la durée du plan
En cas de retrait de sommes ou valeurs (ou de rachat d’un contrat de capitalisation)

En revanche, le gain net constaté lors de la clôture du PEA en cas de décès du titulaire est exonéré d’IR, mais soumis aux prélèvements sociaux.

Date du retrait ou rachat (1)

Conséquences au regard de l’impôt sur le revenu

Avant 5 ans

Gain net imposable soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 12,8 %, sauf option globale pour le barème progressif de l’IR.

Après 5 ans

Gain net totalement exonéré d’IR.

(1) Les titres ayant figuré sur un PEA peuvent être conservés après la clôture du plan et être transférés sur un compte-titres ordinaire.

Qu’il soit ou non imposable à l’IR, le gain net est assujetti aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

La rente viagère versée en cas de dénouement du plan après 5 ans est exonérée d’IR, mais soumise à 17,2 % de prélèvements sociaux .