Revenus mobiliers

Les revenus de capitaux mobiliers sont en principe soumis à un prélèvement forfaitaire unique – PFU (ou “flat tax”), au taux de 12,8 %, auquel s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, soit une taxation globale de 30 %.

1. Revenus exonérés

Sont notamment visés, sous condition de conservation de l’épargne investie, les revenus d’actions, obligations et assimilés perçus dans le cadre d’un PEA (dans la limite de 10 % pour les titres non cotés, sauf exception) ou PEP . En revanche, l’exonération des revenus perçus dans le cadre d’un compte d’épargne à long terme (CELT) est supprimée à compter de l’imposition des revenus de 2022.

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2. Revenus imposables

Les déficits constatés, le cas échéant, dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (frais et charges > montant du revenu brut) ne sont pas imputables sur le revenu global. Ils peuvent cependant être imputés sur les revenus de même nature des 6 années suivantes.

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3. Prélèvement forfaitaire non libératoire lors du versement des revenus

Le taux du PFNL est aligné sur celui du PFU, soit 12,8 %.

Remarque

Les contribuables dont le revenu fiscal de référence de l’avant-dernière année est inférieur à certains montants conservent la possibilité de demander à être dispensés de PFNL.

  • Ces montants sont fixés à :

  • 50 000 € (célibataires, divorcés ou veufs) et 75 000 € (contribuables soumis à imposition commune) pour le PFNL sur les dividendes,
  • et à respectivement 25 000 € et 50 000 € pour le PFNL sur les produits de placement à revenu fixe.

Le PFNL n’est pas applicable aux revenus afférents à des titres détenus dans un PEA, ni aux revenus distribués par les fonds communs de placement à risque (FCPR), les fonds professionnels de capital investissement (FPCI), les sociétés de capital-risque (SCR) et les sociétés unipersonnelles d’investissement à risque (Suir), exonérés d’IR.

Le PFNL prélevé à la source à titre d’acompte est imputé sur l’IR dû au titre de l’année au cours de laquelle il a été opéré. L’excédent éventuel est restitué.

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4. Imposition définitive : imposition au prélèvement forfaitaire unique (PFU)

Le PFU consiste en une imposition des revenus pour leur montant à l’IR à un taux forfaitaire unique de 12,8 %, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %, soit une taxation globale de 30 %.

Remarque

L’abattement de 40 % sur les dividendes d’actions et revenus assimilés n’est pas applicable. De même, les dépenses engagées pour l’acquisition ou la conservation des revenus ne sont pas déductibles. La CSG n’est pas non plus déductible. Il en va différemment en cas d’option pour le barème progressif de l’IR.

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5. Option globale possible pour le barème progressif de l’IR

Les revenus mobiliers (et plus-values sur cession de valeurs mobilières) peuvent, sur option expresse et irrévocable du contribuable, être soumis au barème progressif de l’IR. À cet impôt s’ajoutent les prélèvements sociaux .

L’option est globale et porte sur l’ensemble des revenus, gains nets, profits et créances entrant dans le champ d’application du PFU. Elle est exercée chaque année lors du dépôt de la déclaration de revenus et au plus tard avant la date limite de déclaration.

Dans le cadre du droit à l’erreur, les contribuables qui n’ont pas spontanément opté pour l’imposition au barème progressif au moment de leur déclaration de revenus peuvent le faire en formulant une demande a posteriori, sans pénalité.

Remarque

Abattement de 40 % : en bénéficient les personnes physiques domiciliées en France au titre des dividendes d’actions françaises, européennes ou émises par une société ayant son siège dans un pays lié à la France par une convention fiscale internationale, y compris ceux perçus par des actionnaires détenant plus de 35 % des droits sociaux. En sont notamment exclus les revenus distribués à titre d’avance, prêt ou acompte aux associés (exemple : intérêts des comptes bloqués d’associés) et les dividendes prélevés sur des bénéfices exonérés distribués par les SIIC (sociétés d’investissements immobiliers cotées) et les SPPICAV .

Remarque

L’option pour le barème progressif étant globale, il n’est pas possible de combiner l’imposition au PFU pour certains revenus et l’imposition selon le barème progressif afin de pouvoir bénéficier de l’abattement de 40 % pour les dividendes et du taux de 12,8 % pour les autres revenus mobiliers ou plus-values.

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