Les particuliers qui acquièrent des logements neufs ou assimilés destinés à la location dans le secteur intermédiaire peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt, répartie sur la durée de l’engagement de location. L’avantage fiscal a été étendu à certains investissements réalisés dans les logements anciens (dispositif Denormandie ancien).
Ce dispositif est réservé aux personnes physiques fiscalement domiciliées en France et dont les revenus, tirés de la location du logement, sont imposables au titre des revenus fonciers. Le logement peut être acheté directement ou par l’intermédiaire d’une société de personnes non soumise à l’impôt sur les sociétés (associés de SCI notamment). La réduction profite également aux personnes qui souscrivent des parts de SCPI finançant à 95 % un investissement éligible.
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Les logements éligibles doivent être situés en France (ou dans une collectivité territoriale d’outre-mer ) dans des zones géographiques présentant un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Désormais, seules les zones A, A bis et B1 du territoire sont en principe éligibles.
Pour les investissements réalisés depuis 2021, la réduction d’impôt est recentrée sur les bâtiments d’habitation collectifs, à l’exception des investissements correspondant à des opérations avec travaux sur des locaux préexistants. Par conséquent, la réduction est supprimée pour les logements neufs individuels à compter de cette même date.
Nature de l’acquisition |
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Date de l’investissement (1) |
Entre le 01.01.2013 et le 31.12.2024. |
(1) De façon générale, depuis 2018, les investissements ne peuvent plus être réalisés en zones B2 et C.
L’investissement (acquisition d’un immeuble ou souscription de parts de SCPI finançant à 95 % un immeuble éligible) peut être réalisé :
De façon générale, le logement doit être loué nu :
S’agissant de logements détenus par l’intermédiaire d’une SCI ou d’une SCPI
, le contribuable doit s’engager à conserver ses parts pendant 6 ou 9 ans.
Des plafonds de loyer et de ressources du locataire spécifiques s’appliquent en Bretagne à titre expérimental.
Plafonds mensuels de loyer en 2024 (par m2 et charges non comprises) |
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Zone A bis : Paris et villes de la proche périphérie parisienne. |
18,89 € |
Zone A : reste de l’agglomération parisienne, Côte d’Azur, agglomération genevoise et quelques grandes villes (Marseille, Lyon, Nice, Montpellier et Lille, notamment). |
14,03 € |
Zone B1 : agglomérations de + de 250 000 habitants + Angers et Poitiers (1) , communes chères, Corse. |
11,31 € |
Zone B2 (2) : agglomérations de plus de 50 000 habitants, autres zones frontalières ou littorales, limites de l’Île-de-France. Zone C (2) : reste du territoire. |
9,83 € |
(1) Pour les investissements réalisés depuis le 01.07.2019.
(2) Pour les investissements réalisés depuis le 01.01.2018, les zones B2 et C sont exclues du dispositif. Seuls les logements situés dans une commune ayant fait l’objet d’un agrément préfectoral sont restés éligibles en 2018.
À ces plafonds il est appliqué un coefficient multiplicateur calculé selon la formule : 0,7 + 19/S (avec S = surface du logement). Le coefficient ainsi obtenu est arrondi à la 2e décimale et ne peut excéder 1,2.
Plafonds annuels de ressources pour les baux conclus en 2024 (1) |
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Composition du foyer fiscal |
Zone A bis (2) |
Zone A (2) |
Zone B1 (2) |
Zones B2 (2) et C |
Personne seule |
43 475 € |
43 475 € |
35 435 € |
31 892 € |
Couple + 1 PAC (3) + 2 PAC (3) + 3 PAC (3) + 4 PAC (3) À partir de la 5e (3) |
64 976 € 85 175 € 101 693 € 120 995 € 136 151 € + 15 168 € |
64 976 € 78 104 € 93 556 € 110 753 € 124 630 € + 13 886 € |
47 231 € 56 905 € 68 699 € 80 816 € 91 078 € + 10 161 € |
42 588 € 51 215 € 61 830 € 72 735 € 81 971 € + 9 142 € |
(1) Revenu fiscal de N - 2 (2022).
(2) Voir ci-dessus.
(3) Personne(s) à charge (PAC).
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Un dispositif similaire s’applique aux logements acquis entre 2019 et 2027, qui font l’objet de travaux d’amélioration (travaux de rénovation pour les investissements réalisés en 2019) ainsi qu’aux locaux acquis sur la même période et transformés en logements. Les logements doivent être situés dans les communes ayant un besoin de réhabilitation de l’habitat et celles signataires d’une convention d’opération de revitalisation du territoire (ou, désormais, de logements situés dans des copropriétés en grave difficulté financière faisant l’objet d’une procédure judiciaire d’administration provisoire ou dans des copropriétés incluses dans le périmètre d’une opération de requalification des copropriétés dégradées).
Pour les investissements réalisés depuis 2020, les logements ouvrant droit à l’avantage fiscal peuvent être situés indifféremment en tout lieu sur les territoires des communes éligibles.
Les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération et être facturés par une entreprise.
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