Régimes matrimoniaux

Un régime matrimonial permet de déterminer les biens qu’une personne mariée peut administrer ou dont elle peut disposer de son vivant, mais également ceux qu’elle recueillera à la dissolution du mariage, par divorce ou décès . Changer de régime peut donc constituer un moyen de transmission.

1. Règles communes

Sur les obligations et les pouvoirs des époux durant le mariage, quel que soit leur régime matrimonial .

[Haut de page]
2. Régime légal depuis le 01.02.1966 (communauté réduite aux acquêts)

Biens propres

Biens communs

  • Tous biens :

  • possédés avant le mariage,
  • reçus par succession ou donation,
  • ou acquis en remploi ou en échange d’un bien propre.
  • Meubles et immeubles acquis pendant le mariage grâce aux revenus :

  • de l’activité de chaque époux,
  • ou retirés de leurs biens propres.

Dettes propres

Dettes communes

  • Celles :

  • contractées avant mariage,
  • ou liées aux meubles et immeubles reçus par succession ou donation.
  • Celles :

  • représentant les charges du ménage,
  • ou qui ne sont pas propres.
[Haut de page]
3. Régime légal avant le 01.02.1966 (communauté de meubles et acquêts)

Différence essentielle avec le nouveau régime légal : les meubles sont toujours communs.

[Haut de page]
4. Séparation de biens
Remarque

En cas de séparation, une décharge de responsabilité solidaire au paiement des impôts peut être accordée.

[Haut de page]
5. Participation aux acquêts

Pendant le mariage, tout se passe comme pour le régime de séparation de biens. Au décès d’un époux, le survivant a droit à 50 % de l’enrichissement réalisé par le défunt durant le mariage.

[Haut de page]
6. Communauté universelle

Sauf biens propres par nature ou donnés ou légués avec exclusion de communauté, tous les biens et dettes sont communs. Au décès d’un époux, le survivant conserve 50 % de la communauté (sauf clauses particulières : attribution intégrale au survivant, par exemple).

[Haut de page]
7. “Avantages matrimoniaux”

Clauses insérées dans le contrat de mariage en vue d’avantager l’époux survivant et portant sur des biens de la communauté : préciput, partage inégal, attribution intégrale au survivant, etc.

Remarque

Du point de vue fiscal, les avantages matrimoniaux ont perdu de leur intérêt, compte tenu de l’exonération totale de droits de succession dont bénéficient les transmissions entre époux.

[Haut de page]
8. Changement de régime

Conditions requises pour le changement

  • Conditions de fond :

  • consentement des deux époux,
  • respect des droits des tiers (créanciers, notamment),
  • conformité avec l’intérêt de la famille (le couple et ses enfants).
  • Conditions de forme :

  • acte notarié, en règle générale,
  • homologation par le tribunal judiciaire en cas d’opposition des créanciers ou d’un enfant majeur,
  • inscription, notamment, en marge de l’acte de mariage.

Coût du changement

  • Variable selon l’importance du patrimoine du ménage :

  • frais de notaire,
  • frais d’avocat pour homologation devant le tribunal judiciaire
  • le cas échéant, frais de partage, etc.
Remarque

Le changement de régime matrimonial entraîne la dissolution et le partage de la communauté si l’ancien régime était communautaire. En revanche, il ne met pas automatiquement fin aux donations entre époux.

[Haut de page]