Contrats loi Madelin

Ces anciens contrats d’assurance de groupe permettent aux indépendants de se constituer une retraite ou des garanties prévoyance complémentaires, les cotisations étant déductibles des revenus professionnels dans certaines limites. Ce type de contrat ne peut plus être souscrit et a été remplacé par le plan d’épargne retraite individuel (PERI) (sur lequel les droits individuels acquis peuvent par ailleurs être transférés. Un contrat existant peut néanmoins se poursuivre.

1. Personnes concernées

Indépendants non agricoles (commerçants, artisans, professionnels libéraux) et de leur conjoint collaborateur, notamment, à jour de leurs cotisations obligatoires.

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2. Prestations garanties
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3. Principales conditions ouvrant droit à déduction

Les cotisations doivent être versées de façon régulière, sans que la périodicité des versements excède 1 an. Des versements exceptionnels, sous forme de prime unique, ne sont pas interdits.

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4. Fiscal

Au regard des cotisations

Les cotisations versées au titre des contrats loi Madelin sont déductibles des revenus professionnels, dans certaines limites.

Limites de déduction pour 2025 (1)

1 – Cotisations retraite obligatoire (de base + complémentaire) + rachat de trimestres de cotisations

Déductibles, sans limitation.

2 – Cotisations retraite facultative

Déductibles selon la plus élevée des 2 limites spécifiques (2) :

  • soit [10 % × (bénéfice imposable plafonné à 8 fois P)] + [15 % × (bénéfice imposable compris entre 1 et 8 fois P)], soit 87 135 € au maximum,
  • soit (10 % × P), soit 4 710 €.

3 – Cotisations prévoyance complémentaire

Déductibles, dans une double limite spécifique :

  • (7 % × P), soit 3 297 € + (3,75 % × bénéfice imposable),
  • et (3 % × 8 fois P), soit 11 304 €.

4 – Cotisations perte d’emploi

Déductibles selon la plus élevée des 2 limites spécifiques :

  • soit [1,875 % × (bénéfice imposable plafonné à 8 fois P)], soit 7 065 € au maximum,
  • soit (2,5 % × P), soit 1 178 €.

(1) P = plafond annuel de la Sécurité sociale (47 100 € en 2025).

(2) Sont aussi pris en compte les cotisations de retraite complémentaire obligatoire pour la part excédant le minimum obligatoire et, le cas échéant, l’abondement versé sur un PERCO ou un PERECO .

Exemple : un commerçant a réalisé un bénéfice imposable de 50 000 €. Il verse sur un contrat retraite Madelin le maximum qu’il lui est possible de déduire, soit (10 % × 50 000 €) + [15 % × (50 000 € - 47 100 €)] = 5 435 €.

Au regard des prestations

Le fait qu’une fraction des cotisations n’ait pu être déduite pour dépassement des limites applicables est sans incidence sur le caractère imposable des prestations.

Cas des exploitants agricoles